dérangé, ée
part. passé. (dé-ran-jé, jée)
- 1Mis hors de son rang, de sa place. Des meubles dérangés.
Cette chambre où j'entrais toujours, hélas ! j'en trouvai les portes ouvertes, mais je vis tout démeublé, tout dérangé
. [Sévigné, 14]Un cabinet dérangé, un cabinet où l'on a mis le désordre.
- 2Mis hors de ses heures. Je suis tout dérangé quand je suis absent de la cour trois jours, locution de la cour, suivant DE CAILLIÉRES, 1690.
- 3 Fig. Une fortune dérangée, une fortune grevée de beaucoup de dettes.
Jacquinet : Ce retour imprévu ne dérangerait-il point un peu vos petites affaires ? - Merlin : oh ! non, elles sont toutes dérangées, de par tous les diables
. [Regnard, Le retour imprévu]Il se dit des personnes dans le même sens.
Le mari de ta mère était fort dérangé ; en mourant, il ne laissa rien
. [Beaumarchais, La mère coupable, ou L'autre Tartuffe] - 4Il a le cerveau dérangé, il n'est pas dans son bon sens.
Les courtisans assurèrent que l'abbé de Savoie serait toujours un esprit dérangé
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] - 5Jeté dans le désordre moral. Un homme dérangé par les mauvaises compagnies.
- 6Avoir le corps dérangé, être affecté de diarrhée.
Absolument, dans le même sens. Être dérangé.
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